Artisanat marocain de Marrakech

Artisanat marocain de Marrakech présente le savoir-faire des artisans marocains à Marrakech et ses environs.

Les offres d'artisanat marocain et les affres d'Internet

Pergola en fer forgéL'artisanat marocain retient l'attention, c'est peu de le dire. On pourrait rajouter qu'il fait des envieux, à l'image de la pergola ci-contre, de fabrication artisanale au Maroc.

Il sert même de support à de grandes enseignes de vente en ligne. Ces dernières, avides de domination sans bornes et sans partage, n'hésitent pas à détourner nos photos d'articles de l'artisanat marocain au profit de leur visibilité exclusive sur Internet. Petites incursions dans les méandres de la vente en ligne ...

Des photos dérobées en masse ...

Les images qui suivent sont des captures d'écran de sites internet, souvent des blogs un peu farfelus mais bien axés sur le vol d'images. Vous vous étiez, peut-être, déjà posé la question de savoir comment se passent les dessous de la vente en ligne. Comment fait-on pour positionner un site de e-commerce en tête dans les moteurs de recherche comme Google ? Pour certaines enseignes, cela consiste à dérober les photos d'autres sites web, afin de s'approprier leur référencement, tout simplement.

Ici, une enseigne bien connue nous a dérobé la photo d'une pergola artisanale en fer forgé fabriquée par un artisan à Marrakech. Elle est proposée à l'origine sur notre site de vente en ligne www.artisanat-du-sud.com.

Plus inhabituel est l'appropriation de l'une de nos photos de tapis Beni Ouarain pour le compte d'une marque elle aussi bien connue, spécialisée dans le commerce des articles de sport. Cette enseigne vend des tapis schooling, c'est à dire des tapis de selle pour l'équitation destinés à l'entraînement des cavaliers et de leur monture. La photo de l'un de nos tapis Beni Ouarain a ainsi été rebaptisée "tapis schooling", comme on peut le voir sur la photo suivante.

Cette marque ne parvient-elle pas à écouler ses tapis de selle ? Cette gamme de tapis a-t-elle un défaut de notoriété ? On peut raisonnablement le supposer, sinon quel serait l'intérêt, pour cette marque, de voler la notoriété de notre photo de tapis Beni Ouarain ? Afin d'être sûre de récupérer un maximum de la notoriété des photos de nos tapis, la photo d'un tapis kilim de notre catalogue en ligne a, elle aussi, été récupérée.

C'est devenu un véritable fléau, des enseignes en perte de vitesse sont prêtes à tout pour occuper le devant de la scène dans les moteurs de recherche. Leur offre n'est nullement en adéquation avec les attentes des consommateurs. Les internautes ne se presseront pas pour passer une commande sur ces sites de vente en ligne. Une offre bas de gamme et bon marché ne satisfait pas forcément tout le monde.

... pour du référencement Internet à bas prix

Vous vous demandez à quoi tout cela peut bien servir ? L'explication tient en quelques mots. L'artisanat marocain remporte un vif succès, et depuis longtemps. Sur Internet, il fait partie des recherches les plus fréquentes. S'accaparer nos photos est le seul moyen que ces enseignes ont trouvé pour s'immiscer dans les résultats de recherche d'artisanat marocain. Pourtant, ces enseignes bas de gamme proposent des articles le plus souvent en plastique fabriqués en Inde ou en Chine ...

Meuble d'angle marocainOn atteint même des sommets quand une marque suédoise bien connue, hautement spécialisée dans les articles hautement bas de gamme pour la maison, se met a dérober nos photos de meubles marocains.

Certainement en mal de notoriété, confrontées à une stagnation voir à une baisse probable des ventes, de grandes Z'enseignes d'articles bon marché en plastique se ruent sur nos photos de meubles artisanaux marocains.

Comme le montre cette capture d'écran d'une recherche dans Google, le sieur Alex L., illustre designer supposément suédois mais parfaitement inconnu, n'a pas d'autre moyen, pour attirer les visiteurs, que de s'approprier nos photos. Ce meuble d'angle marocain a été fabriqué à Marrakech. L'artisan qui en est l'auteur n'a jamais fréquenté la moindre école de design. Mais son travail sert désormais de support aux ventes d'un designer d'une marque d'articles de déco d'intérieur peu recommandable.

Une situation alarmante

Ces quelques exemples, parmi des centaines d'autres, démontrent une tendance déviante, axée sur le vol du travail d'autrui. Les grandes enseignes de la vente à distance sont-elles réellement informée de la situation qui prévaut ? Vendre sur Internet implique de se positionner en première page des moteurs de recherche, notamment Google. Et cela peut couter très cher. Les offres de référencement à bas prix deviennent ainsi très alléchantes. Mais quelle réalité se cache derrière ces offres attrayantes ?

Le référencement recouvre les différentes taches permettant d'obtenir de la visibilité sur Internet. Tout commence avec le prestataire en France, qui promet des résultats inespérés et à moindre cout. Par l'odeur alléché, le client se laisse convaincre. La suite est moins reluisante.

De jeunes diplômés marocains exploités

Le prestataire contacte un sous-traitant à Marrakech ou Casablanca. Ce dernier emploie de jeunes diplômés marocains. Leur travail va consister à s'accaparer les photos de concurrents, apparaissant en première page dans Google. Il suffit ensuite de détourner la notoriété de ces photos vers les images du client par des liens menant à des sites web parallèles.

Et le tour est joué ... pour 240,00 euros par mois (pour les plus chanceux), des journées de 9 heures d'un travail répétitif, laborieux et déshonorant, et 6 jours sur 7. Ces jeunes diplômés en informatique rêvaient certainement d'un autre poste que celui-ci, sur les bancs de la Faculté. Bienvenue dans l'univers impitoyable de l'exploitation de l'homme par l'homme.

En situation précaire, ces jeunes diplômés habitent chez leurs parents. Il n'est pas question de louer un appartement à Marrakech avec un salaire aussi dérisoire. Acheter une voiture non plus, ni penser à se marier. Quelle jeune fille voudrait d'un mari fauché comme les blés ? Telle est la situation peu enviable que connaissent de jeunes marocains et marocaines. Ce phénomène est très répandu, mais il ne fait pas la une de la presse, ni en France ni ailleurs.

C'est pourtant la face (bien) cachée des offres de référencement à bas prix. Les grandes enseignes bâtissent leur empire digital sur le dos des jeunes diplômés exploités, au Maroc ou ailleurs.

Sont-elles informées de cette situation ? Pas sûr. Dénonceraient-elles ces pratiques si elles étaient portées à leur connaissance ? Pas sûr.

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