Artisanat marocain de Marrakech

Artisanat marocain de Marrakech présente le savoir-faire des artisans marocains à Marrakech et ses environs.

Euh... Quoi d'neuf, docteur ?

Et si Bugs Bunny nous montrait la voie à suivre pour essayer de comprendre comment pourrait évoluer la situation actuelle au regard de l'épidémie de COVID-19 ?

Le discours alarmant des médias ne pousse pas à l'optimisme, mais qu'en pense le corps médical ? Les professionnels de santé sont-ils unanimes sur l'effrayante crise sanitaire dépeinte par les médias ?

En terme d'unanimité, on peut dire que cela avait plutôt mal commencé. Comme le rappelait le journal Le Parisien dans le courant de l'été (1), les premières prises de position de l'Exécutif en France manquaient d'assurance, alors que s'installait l'épidémie. Le port du masque a d'abord été jugé inutile, puis facultatif avant de devenir obligatoire.

L'origine de ces hésitations provient en fait de l'Organisation qui fait office de référence mondiale dans le domaine de la santé. L'Exécutif français et le Conseil scientifique COVID-19 ont simplement suivi les recommandations sanitaires édictées par l'OMS.

Alors que l'état d'urgence sanitaire était décrété en France depuis près de 2 semaines, l'OMS persistait à considérer le port du masque comme inutile (2), comme rapporté par Le Journal du Dimanche dans son édition du 31 mars 2020. Cette position initiale semblait cohérente, compte-tenu du risque accru de contamination si un masque était mal utilisé.

En effet, l'hygiène du masque doit être absolument parfaite pour qu'un masque soit utile. La question se pose alors de savoir si il est raisonnable de penser qu'un masque conservera une hygiène parfaite après 4 heures d'utilisation. La réponse de l'OMS est clairement négative et pleine de bon sens. Un masque jouera un rôle protecteur pendant la première demi-heure d'utilisation. Mais il représentera un risque accru de contamination pendant les 3 heures et demi qui suivront.

Le 29 mars, toujours selon "Le JDD", le Ministre de la santé Olivier Véran faisait remarquer que le port du masque obligatoire pour tous les Français consommerait "248  millions de masques par jour" en le changeant toutes les 4 heures. La France devrait alors se procurer (ou fabriquer) plus de 8 milliards de masques par mois et plus de 24 milliards de masques par trimestre ...

Au printemps 2020, la capacité de production mensuelle de masques en France se situait entre 6 et 8 millions de masques. Il était donc totalement illusoire et même impossible de pouvoir founrnir à tous les Français suffisamment de masques, le Ministre avait raison.

Pourtant, 3 mois et demi plus tard, le 20 juillet 2020, le port du masque devient obligatoire dans tous les lieux clos. Et en cette fin de mois d'août, le gouvernement français envisage de rendre le port du masque obligatoire un peu partout. Ce sera le cas dans les entreprises, les écoles, et plus généralement dans tous les lieux accueillant du public.

De potentiellement dangereux s'il manque d'hygiène, le masque est en passe de devenir obligatoire dans certaines villes françaises parmi lesquelles Paris, Nantes, Lyon, Marseille ou Strasbourg. La fronde qui se fait jour à Berlin et à Londres pourrait bien s'amplifier. Car il est difficile de comprendre pourquoi le masque n'était pas obligatoire au pic de l'épidémie au printemps, mais le devient à la fin de l'été alors que la mortalité due au COVID-19 s'effondre.

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Courbe de la mortalité due au COVID-19 en France
Courbe de la mortalité due au COVID-19 en France

Le 30 août, la France dénombrait 4 décès, contre plus de 1300 par jour au plus fort de l'épidémie pendant le mois d'avril. Comment expliquer alors la volonté obsessionnelle des médias à qualifier de seconde vague de l'épidémie une phase d'effondrement de la mortalité ?

Une épidémie se définit par l'augmentation rapide du nombre de nouveaux cas d'une maladie dans une population (Dictionnaire médical). Les mesures à prendre pour lutter contre une épidémie vont dépendre de la létalité observée, qui désigne le nombre de patients décédés. En clair, une faible létalité devrait inciter à ne prendre des mesures que pour les personnes de santé fragile et contaminées par le virus.

Si l'épidémie ne présente plus non plus un risque élevé de mortalité, la décision de rendre le port du masque obligatoire devient discutable. C'est probablement ce qui a motivé le mot d'ordre des frondeurs, tel que rapporté par Sputnik, pour lesquels "la seule chose que le port du masque permet d’éviter, ce sont les amendes" (3).

Pour sa part, le Ministre de la santé, Olivier Véran, est désormais convaincu que le port du masque doit être la règle, et qu'il sera nécessaire de le porter pendant plusieurs mois encore (3). Le même article de Sputnik signale que 38% des Français refusaient de porter le masque en entreprise à quelques jours de la rentrée.

Sources

1 - Covid-19 : inutile, facultatif, puis obligatoire… Six mois de zigzags sur le port du masque, Par Paméla Rougerie, Le Parisien, 13 juillet 2020 -

2 - Pourquoi l'OMS ne préconise toujours pas le port du masque (sauf si vous êtes malade ou soignant), Par Michaël Bloch, Le Journal du Dimanche, 31 mars 2020 -

3 - Fronde anti-masques: «la seule chose que le port du masque permet d’éviter, ce sont les amendes», Par Fabien Buzzanca, Sputnik, 27/08/2020 -

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